Avant sa cérémonie de retrait du maillot samedi, Benoit Gillet nous a accordé une entrevue pour évoquer le présent et le passé.
Après six saisons passées au club, CAPI revient sur ses souvenirs et sur son ressenti avant la cérémonie, sans oublier de laisser un petit mot pour nos supporters, qu’il gardera à jamais dans son cœur.
Q : Salut Benoit ! Pour commencer, comment vas-tu en ce moment ?
Ça va ! Il y a des hauts et des bas sur notre première partie de saison avec Denain, mais j’espère qu’on arrivera à régler les points sur lesquels on doit progresser, et qu’on réussira aussi à accentuer ceux sur lesquels on est bons. Le but, c’est évidemment de faire une meilleure deuxième partie de saison qui répondra aux attentes du club. J’espère qu’on pourra aller chercher les playoffs comme tout le monde l’attend à Denain.
Q : Et d’un point de vue plus individuel ?
Individuellement, c’est un peu dur. Je n’ai pas forcément beaucoup d’adresse en ce début de saison, j’essaie d’apporter autre chose à l’équipe. Je ne suis pas forcément satisfait de mes performances individuelles pour le moment, mais je travaille et j’espère que ce sera meilleur en deuxième partie de saison.
Q : Tu étais déjà revenu à Pierre Ratte, mais aujourd’hui c’est pour une occasion bien particulière. Comment te sens-tu un peu avant cette cérémonie ?
Je me sens bien, un peu stressé. Je sais que ça va être très fort en émotion, mais je ne sais pas exactement tout ce qui va se passer. J’ai eu pas mal de messages me disant que je n’étais pas prêt, qu’on allait bien m’accueillir, donc je vais vivre ce moment à fond et en profiter avec le public.
Q : Les supporters attendent cette cérémonie autant que toi. As-tu un mot pour eux ?
En un mot, ce sera simple, ce sera “merci”. Merci pour tout, merci pour les six années où ils ont été là, derrière nous, derrière moi. Merci à tout le monde. À ceux avec qui j’ai pu prendre des photos, discuter, échanger, pour qui j’ai signé des autographes. J’ai essayé d’être présent pour eux pendant ces six années, de donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Ça a toujours été un plaisir pour moi de communier avec eux, d’aller les chercher pour qu’ils poussent encore plus, qu’ils fassent encore plus de bruit. Je suis toujours très fier de revenir à Saint-Quentin, je suis très fier de ce que j’ai fait ici et aussi de ce que j’ai pu partager avec le public. Encore aujourd’hui, quand je viens en tant que spectateur, ça me donne des frissons de les entendre commencer des chants. Donc voilà, merci pour tout.
Q : Tu es arrivé au club il y a 7 ans maintenant. J’imagine qu’au départ tu ne pensais pas que tu marquerais autant l’histoire du club ?
Non, pas du tout. Je ne pensais pas du tout à ça quand je suis arrivé. Dans un premier temps, j’avais l’objectif de faire remonter le club en PRO B parce qu’il venait de descendre. Je ne pouvais pas imaginer tout ce qu’il s’est passé derrière, je ne pouvais pas imaginer six saisons comme ça, une montée avec les playoffs, une montée en étant champion de France et un record personnel sur les tirs à 3 points.
Q : Nous avons eu le temps de discuter avec les joueurs qui t’ont décrit unanimement comme un joueur avec de réelles qualités humaines. Est-ce que c’est quelque chose sur lequel tu t’attaches aussi ?
Je n’essaie pas d’être un autre, je ne me prends pas pour une star et j’essaie de rester moi-même. Je pense être assez humain, même si je suis un peu réservé, j’essaie d’être assez proche des gens qui m’entourent. J’essaie d’apporter mes valeurs sur le terrain et en dehors aussi. Je n’ai jamais joué un rôle, donc ça a toujours été assez simple pour moi.
Q : Si tu devais choisir un match, un moment marquant, sur ces 6 saisons ?
C’est vrai qu’en 6 saisons j’ai forcément des moments gravés. Il y en a évidemment deux qui sortent du lot parce qu’ils aboutissent sur une montée (NDLR : Le Havre et Angers) et j’en rajouterai un troisième qui est le match contre Gravelines (NDLR : Coupe de France – 3 prolongations). Mais c’est sûr qu’en vivant deux montées… Il y a eu toute la série de playoff en 2019 pour monter en PRO B où la salle était pleine à craquer. On va gagner à l’extérieur au Havre en envahissant le terrain, donc ce sont forcément des images qui restent gravées. Et il y a évidemment le match contre Angers (2023) ici à Pierre Ratte où il y avait autant de supporters à l’intérieur du Palais des Sports qu’à l’extérieur.